Date: 2009-03-25
Nous voilà en route vers Yusufelli où nous avons décidé de nous rendre afin de prendre les transports pour gagner la frontière et ainsi renouveler nos titres de séjours pour la Turquie. Le cadre est sympathique: une profonde gorge rocheuse au fond de laquelle coule un torrent longé par la route. Cela ressemble beaucoup à la région de voie ferrée que nous avons parcouru dans les semaines précédentes mais le trafic routier a malheureusement fortement contribué, ici, à salir les environs. Les canettes de bières sont légions et les anciens feux de pneus ont souvent engendré des tâches noirâtres sur la roche friable. Dommage. La météo est plutôt exécrable. Une bruine fine nous humecte le visage en continu alors qu'a une petite centaine de mètres au dessus de nous cette eau se change en neige.
Dans un recoin d'un virage de cette route nous croisons alors des ouvriers qui nous désignent un petit établissement dans lequel nous pouvons nous abriter le temps que la pluie cesse. Nous hésitons un moment. Nos expériences passées ont montré que les long des routes touristiques les gens sont assez peu enclins à offrir l'hospitalité gratuitement. Nous approchons néanmoins et, à peine avons nous franchit le portillon du jardin qu'une petite mamie à la voix éraillée et à la mine souriante nous interpelle. "Hoş Geldiniz ! Gel ! Gel! "(Bienvenue ! Venez! Venez!) nous lance-t-elle en accompagnant ses paroles de gestes des mains. Prudents nous tâchons de lui faire comprendre que nous n'avons que très peu d'argent et que tout ce que nous souhaitons c'est nous abriter le temps que la pluie cesse. "Pas de problèmes" nous lance-t-elle en nous ouvrant la porte de la seule petite pièce chauffée de l'établissement et en nous invitant à nous asseoir. Là nous entrons dans une petite pièce de trois mètres sur trois où un vieux lit deux place trône à côté du poêle à bois. Un vieux monsieur est en train de faire sa prière sur son tapis et nous nous installons sur le lit et sur les deux chaises présentes dans la pièce le temps qu'il finisse. Nous remarquons alors que la mamie s'affaire à préparer le thé. Nous lui répétons alors que nous n'avons pas assez d'argent pour payer l'hôtel ou le restaurant et que nous ne cherchons qu'un endroit à l'abri de la pluie. Elle acquiesce de nouveau, répétant le mot "misafir" à plusieurs reprises. Souvent, auparavant, nous avons entendu ce terme sans pourtant être vraiment certain de sa signification. "Hospitalité" serait sans doutes le plus proche mais il semblerait qu'en Turquie ce terme ait une connotation religieuse, un peu comme un commandement divin à honorer. Rassurés nous acceptons le thé que la mamie nous sert avec des noix, du fromage et du pain. Nous essayons de communiquer un peu à l'aide de notre maigre vocabulaire, entassés à cinq dans cet espace exigu. La mamie nous explique que ses filles allaient venir lors du Weekend et qu'elle seraient en mesure de parler anglais avec nous. Elle nous invite aussi à dormir dans les petites chambres voisines, d'architecture comparable à celle où nous nous trouvions mais avec le poêle en moins, voire aux allures de cabanes dans les arbres pour celles érigées au premier étage. Devant son insistance nous acceptons de passer une nuit ici, dans la chambre qui semble la moins cossue pour ne pas porter d'éventuel préjudice au commerce, au cas ou d'aventure un client venait à débarquer en cette saison.
La nuit fut à peu près aussi plaisante qu'une nuit en tente. Le vent humide s'insinuant partout entre les planches de la cabane nous fit apprécier les couvertures crasseuses que nos hôtes mirent à notre disposition. Le lendemain, alors que la mamie avait prit le bus pour se rentre à Ispir, le papy, resté assez taciturne jusque là, nous réclama 100 liras. Notre méfiance des début était manifestement fondée ... il nous fallu pas mal de temps pour nous sortir de ce pétrin en obtenant gain de cause.
Dans un recoin d'un virage de cette route nous croisons alors des ouvriers qui nous désignent un petit établissement dans lequel nous pouvons nous abriter le temps que la pluie cesse. Nous hésitons un moment. Nos expériences passées ont montré que les long des routes touristiques les gens sont assez peu enclins à offrir l'hospitalité gratuitement. Nous approchons néanmoins et, à peine avons nous franchit le portillon du jardin qu'une petite mamie à la voix éraillée et à la mine souriante nous interpelle. "Hoş Geldiniz ! Gel ! Gel! "(Bienvenue ! Venez! Venez!) nous lance-t-elle en accompagnant ses paroles de gestes des mains. Prudents nous tâchons de lui faire comprendre que nous n'avons que très peu d'argent et que tout ce que nous souhaitons c'est nous abriter le temps que la pluie cesse. "Pas de problèmes" nous lance-t-elle en nous ouvrant la porte de la seule petite pièce chauffée de l'établissement et en nous invitant à nous asseoir. Là nous entrons dans une petite pièce de trois mètres sur trois où un vieux lit deux place trône à côté du poêle à bois. Un vieux monsieur est en train de faire sa prière sur son tapis et nous nous installons sur le lit et sur les deux chaises présentes dans la pièce le temps qu'il finisse. Nous remarquons alors que la mamie s'affaire à préparer le thé. Nous lui répétons alors que nous n'avons pas assez d'argent pour payer l'hôtel ou le restaurant et que nous ne cherchons qu'un endroit à l'abri de la pluie. Elle acquiesce de nouveau, répétant le mot "misafir" à plusieurs reprises. Souvent, auparavant, nous avons entendu ce terme sans pourtant être vraiment certain de sa signification. "Hospitalité" serait sans doutes le plus proche mais il semblerait qu'en Turquie ce terme ait une connotation religieuse, un peu comme un commandement divin à honorer. Rassurés nous acceptons le thé que la mamie nous sert avec des noix, du fromage et du pain. Nous essayons de communiquer un peu à l'aide de notre maigre vocabulaire, entassés à cinq dans cet espace exigu. La mamie nous explique que ses filles allaient venir lors du Weekend et qu'elle seraient en mesure de parler anglais avec nous. Elle nous invite aussi à dormir dans les petites chambres voisines, d'architecture comparable à celle où nous nous trouvions mais avec le poêle en moins, voire aux allures de cabanes dans les arbres pour celles érigées au premier étage. Devant son insistance nous acceptons de passer une nuit ici, dans la chambre qui semble la moins cossue pour ne pas porter d'éventuel préjudice au commerce, au cas ou d'aventure un client venait à débarquer en cette saison.
