de sylvain le Mar 28 Oct 2008 14:36
suite et fin de notre memorable journee placee sous le signe de l'uniforme !
alors que nous etions installes depuis quelques temps au cyber-cafe d'Akmeşe, un petit pere qui connaıssait quelques mots de francais pour avoir travaille 30 ans plus tot sur Paris nous propose de passer la nuit dans un local de la mairie apres 22h, nous profitons donc de la gentilesse des gerants du cyber pour passer encore quelques heures sur le net sans payer. jusque la tout va bien ...
sur le coup de 22h donc nous nous installons dans le local qui nous est alloue quand le personnage en question (impossible de me rappeler son nom) nous propose d'aller manger et boire un coup dans un resto qui sert de l'alcool, chose rare en turquie qui plus est dans un petit village. c'est donc volontiers que nous acceptons, la perspective de boire une biere autour d'un repas etant des plus allechante, d'autant que les deux jeunes qui accompagnait le type etaient fort sympathiques au demeurant.
nous sommes donc au resto, on enchaine une puis deux tournees de bieres, on nous sert a deux reprises de delicieux plats de viandes grilles avec des legumes, le tout dans une ambiance bonne enfant en essayant de communiquer tour a tour en francais, en anglais ou en turc ... bref tout va pour le mieux, les 2 jeunes dont l'un est le neveu du type nous font des allusions de temps en temps sur le fait que le vieux est un peu maboulle et qu'il est plutot porte sur la bouteille, mais pour le moment on passe du bon temps.
on approche de minuit et les 2 jeunes partent l'un apres l'autre dans des circonstances quelques peu douteuses, puisque le neveu se fait limite chasser par son oncle tout a coup devenant plus serieux ... et puis on nous amene l'addition.
et la c'est le drame ! le petit vieux nous fait le coup de l'addition, pretextant qu'il n'a pas d'argent, fait semblant de ne plus comprendre le francais, marmonne sans cesse les memes fadaises ... etc et pendant ce temps la le patron du resto s'ımpatiente.
le ton monte legerement mais nous ne lachons pas prise, allant jusqu'a reclamer la presence des gendarmes ! et oui, car toutes les heures perdues dans la journees avec nos amis les jendarmas (gendarmes turques) auront au moins eu l'avantage de nous faire quelques amis et pas des moindres en la personne du capitaine du secteur d'Izmit rıen que ca ! autant vous dire que toutes les casernes de la region etaient au courant de notre voyage et de ce fait animes de bonnes intentions a notre egard.
le patron n'etant manifestement chaud de voir debouler les gendarmes dans son resto nous accorde la gratuite pour le repas ainsi qu'au cloporte qui nous avait invite, nous insistons neanmoins pour regler nos bieres histoire de prouver notre bonne foi dans l'histoire. nous nous hatons de rejoindre notre local pour aller enfin nous coucher, le tout en prenant soin de semer notre "hote" de la soiree qui persiste a vouloir nous accompagner.
alors que nous pensions pouvoir dormir nous entendons frapper doucement a la porte, songeant qu'il s'agissait encore de l'autre casse-pied nous feignons de ne rien entendre et faisons silence.
c'est alors que nous entendons une voie douce derriere la porte s'exprimant en anglais: "n'ayez pas peur", "c'est la police, vous pouvez ouvrir sans crainte", "ouvrez s'il vous plait" ...
nous ouvrons la porte et nous nous retrouvons face a tout un escadron de gendarmes prevenus manifestement par un temoin de la scene au restorant !
l'officier qui parle anglais nous explique en gros que ce qui c'est passe au restorant est "tres grave", que leur consigne est de tout faire pour notre bien-etre et qu'ils feront le necessaire pour que tout rentre dans l'ordre !
autant vous dire que notre "ami" du soir a du passer un sale moment des lors que les gendarmes lui ont mis la main dessus !
mais nous ne connaitrons jamais le fin mot de l'histoire puisque nous quitterons le village au plus vite le lendemain matin ...
voila donc comment se deroulle parfois une journee de toutenmarchiste, ou comment retourner en sa faveur certains desagrements de la vie de voyageurs au long cours.
fin du rapport, premiere classe sylvain.
