de Thierry le Ven 11 Mar 2011 05:52
C'est parfois un peu difficile de se souvenir de la manière dont on réfléchissait avant ce voyage. Pour ma part, je pense, j'ai appris à ne pas accorder trop de crédibilité aux médias et aux officiels. Il semble qu'il y ai énormément de propagande dans les informations que l'on nous diffuse et il est bien plus fiable et enrichissant de se confronter soi-même aux situations.
Nous avons peut-être aussi appris a jauger plus rapidement les personnes. Bien que les rencontres bénéfiques soient légions, il arrives que l'on soit confronté à des gens douteux avec qui la situation peu devenir très instable. On apprend a anticiper ces situations et à les éviter. On est pas encore des experts à ce niveau, mais nous avons acquis certains automatismes qui nous évitent souvent bien des soucis ( notamment refuser de boire de l'alcool avec les personnes que l'on connait peu et qui se montrent très insistants...).
Nous avons aussi appris a évoluer avec une certaine confiance dans les zones reculées, loin de la civilisation. Nous connaissons nos besoins et savons les gérer et les adapter à nos environnements, même si ces derniers évoluent constamment. Nous sommes peut-être un peu plus à l'écoute de notre corps, nous connaissons les douleurs tolérable et celles qui sont inhabituelles, traduisant qu'il se passe quelque chose d'inhabituel...
La marche permet aussi de méditer sur tout un tas de chose. Ca permet d'approfondir des idées de tous types, de définir plus ou moins ce que l'on souhaitera faire après ce voyage. J'avais déjà ressenti cela lors de mon premier voyage en Europe, une sorte de motivation à faire plein de chose. Malheureusement, dès que l'on rentre à nouveau dans le système, cette motivation s'étiole et on retrouve une routine néfaste... j'espère que je saurais éviter ça.